Le vague à l'âme

Je me disais que ça faisait quand même bien longtemps que j'avais pas connu de profond desespoire. De véritables crises d'anxiètés, des galères interminables, et des coups de gueule à faire palir un black. Et c'est tant mieux ! Je suis tellement heureuse ( certes des petits bas de temps en temps mais si courts si différents de ce que j'ai pu connaitre par le passé) depuis des mois et des mois que je me sens nouvelle dans ma peau. Acceptée, épanouie, heureuse d'être moi, tout simplement. De paraître et d'être , d'anticiper et de me laisser dépasser meuvreilleusement. Je n'ai plus aucune barrière, plus aucunes limites, je fais ce que je veux faire, et j'apprécie chaque matins du quotidien.

Y'a quelques minutes, alors que je faisais des bulles dans mon bain ( comme une môme ) je me souriais dans le miroir en face de moi. J'avais de la mousse partout, les cheveux mouillés, le téléphone dans une main et je souriais. Je suis enchantée du chemin qu'a prit ma vie. Me dire qu'en fin de compte tout peut un jour changer. Non bien sûr les gens ne changent pas, mais j'ai appris à m'adapter , à ne plus contrôler les autres, et chose que je n'avais cru possible, ça me fait du bien. Par ce fait, je m'appartiens et je n'appartiens plus à mes coups de colères face aux cons. Je gère ma vie , et suis devenue rationnelle face aux autres. Je ne cherche plus à comprendre, j'accepte ou je passe mon chemin. C'est un bienfait, c'est peut-être ça qui s'appelle prendre conscience ou mûrir un peu plus.

Il y a quelques années, je savais déjà ce que je voulais mais j'étais différente. Plus brute de décoffrage, plus nerveuse , peut-être même plus violente ou vive dans mes propos. Je le reconnais. Et sans faire d'efforts, je me suis, comme qui dirait, apaisée. Je vise toujours plus haut évidemment. Je suis passée par diverses routes avant de comprendre qui j'étais et qui j'avais envie d'être. Je reconnais que ça n'a pas toujours été évident mais grâce à ça, je sais ce que je ne veux plus. Depuis qu'on est môme on entend les questions bêtes qui nous interpellent  " tu changerais quoi si tu pouvais?". Et je ne savais jamais quoi répondre à cette question. Ca se mélangeait . Mon père , ma vie, mon caractère, les autres. Tout sortait pour finalement me dire qu'en faite , je ne changerai rien. Si je devais recommencer ma vie, je la referai pareille sauf peut-être un détail : j'aurai poussé plus violemment dans les escaliers...

Dernier article pour ce soir , je vais aller regarder un petit film bien tranquillement , ça fait bien longtemps que je me suis pas retrouvée avec moi-même . Une pensée pour ma Best' et une autre aux autres, ceux qui un jour, ont contribué intentionnellement ou non, à ce que je suis désormais.